Les résultats des mutations INTRA 2023 sont communiqués par l’administration via i-prof le mardi 20 juin. Si vous n’êtes pas satisfait-e du vôtre, vous pouvez faire un recours administratif auprès du rectorat. Comme chaque année, celui-ci se fait via la plateforme Colibris.
Spécial Rentrée 2022
Le ministre s’est dit également surpris que les enseignants soient évalués par des élèves et des parents (source: ledossier du conseil d’évaluation de l’école stipule pourtant l’inverse)
Mais le recrutement n’est qu’une conséquence d’un malaise profond:
- perte de pouvoir d’achat (25% depuis 2000),
- défiance générale,
- campagne de dénigrement systématique,
- déclassement social ,
- dégradation des conditions d’exercice,
- locaux souvent vétustes et parfois dangereux,
- frénésie de reformes,
- épuisement des personnels…
Ce à quoi, le ministère répond par une mise en concurrence des écoles, des équipes et des enseignants et une mystification récurrente.
Auto-évaluations d’école
«Nous ne ferons pas d’évaluations d’école au 1er trimestre, on verra plus tard.»
Réponse du ministre Ndiaye à la FNEC-FP-FO.
Le ministre s’est dit également surpris que les enseignants soient évalués par des élèves et des parents (source: le dossier du conseil d’évaluation de l’école stipule pourtant l’inverse)
Crise du recrutement
L’État français, élève modèle du très cher cabinet de conseil McKinsey poursuit l’Uberisation de l’Education Nationale : |
- recrutement par petites annonces ou job dating,
- formation en 4 jours,
- contractualisation.
Trouver des enseignants c’est bien, les garder c’est encore mieux. Ce sont les enseignants stagiaires (mais pas seulement) qui jettent le plus l’éponge. Car bien souvent, ils prennent conscience du décalage entre leurs idéaux professionnels et la triste réalité du terrain.
Salaires
Évincée de la fumeuse théorie du ruissellement, exclue du concept de première ligne et des primes Macron, notre profession met en évidence la capillarisationde la précarité dans la société! |
Le ministère auto-satisfait de sa prétendue augmentation de 3,5% (alors que l’inflation est de 6,1% en juillet sur 1 an) refuse catégoriquement un rattrapage généralisé des salaires. Il lui préfère un conditionnement à des tâches et missions nouvelles, ce qui est inacceptable pour une profession épuisée dont le pourcentage de démissions a quadruplé en 10 ans.
Nous aurions presque pu nous réjouir de l’annonce faite par le ministère: plus aucun enseignant sous les 2000 euros net. Il y a un Hic? En fait, il y en a deux: -Ce n’est pas avant 2023 -Cela concernera les débuts de carrière, l’ensemble de la grille ne sera pas revalorisé en proportion Il aura fallu de 10 à 15 ans à nombre de collègues pour arriver à ce niveau de rémunération. Cela veut-il direque les jeunes collègues resteront à cette rémunération pendant 10 ans? |
Ingénu
Dans les médias, le mal être enseignant n’est plus un tabou, les témoignages sont enfin relayés. Même par le Président de la République: |
«Nous avons trop d’élèves malheureux, trop de parents anxieux, de professeurs désabusés ou qui ont le sentiment de ne pas être reconnus …»
Emmanuel Macron, un président enfin au courant !
Avec cette prise de conscience tardive, le président de la République se veut en phase avec la profession. Nul doute que c’est pour accélérer ses contres réformes dont les effets sont loin d’être positifs pour nous.
Élections professionnelles
Cette année est une année d’élections professionnelles. C’est pour chacun l’occasion de faire entendre sa voix. Face aux enjeux de notre métier, un syndicat n’en vaut pas un autre! Le SNUDI-FO a voté et lutté contre la réforme des carrières (PPCR). Il s’est battu pour vaincre la précédente réforme des retraites et défend quotidiennement vos droits. |
Le SNUDI-FO continue à vous représenter, à vous défendre, à demander des audiences et il revendique: |
- une revalorisation ambitieuse des salaires pour tous les personnels afin de compenser la perte de pouvoir d’achat, redonner de l’attractivité aux métiers des services publics d’Éducation, sans conditionnement et dans le respect des statuts et du droit à un déroulement de carrière,
- dans un contexte d’inflation importante, que le pointd’indice soit revalorisé dans les plus brefs délais, afin de rattraper les pertes subies depuis des années,
- la fin des évaluations d’école
- son opposition au projet de réforme des retraites annoncé qui est inacceptable et son hostilité à tout nouveau recul de l’âge légal de départ en retraite.
Stop à la privatisation de l’Education Nationale ! Abandon de l’application de gestion des remplaçants « ANDJARO » !
Oui, l’Education Nationale est un marché juteux !
Depuis le 31 mai, dans la Somme, puis dans le Lot, les remplaçants ne sont plus gérés par les secrétaires de circonscription ou les services de la DSDEN mais par une start-up privée dénommée « la solution ANDJARO ».
Désormais, cette entreprise privée envoie les ordres de mission aux remplaçants, par mail, sur leur messagerie professionnelle, où sont indiqués l’école où ils doivent effectuer leur remplacement ainsi que le temps de trajet pour accéder à l’école en voiture ou en transport en commun ! Dans une logique issue du privé, le directeur de l’école est nommé « manager » et le remplaçant « collaborateur » !
A aucun moment, les personnels n’ont donné leur accord pour recevoir les messages d’une entreprise privée dans le cadre de leurs missions.
Avec la FNEC FP-FO, le SNUDI-FO considère que ce dispositif conduira non seulement à la destruction des emplois des personnels administratifs, mais il entraînera aussi une dégradation des conditions de travail des titulaires remplaçants, déjà mises à mal par le manque de personnels pour assurer une gestion efficace du remplacement.
Pour le SNUDI-FO, cette logique ouvre la voie à l’externalisation et la privatisation de toutes les missions exercées par des personnels administratifs fonctionnaires d’État.
Cette nouvelle expérimentation est promue par le ministre Blanquer qui, au travers de son Grenelle, continue son travail de destruction de l’Education nationale : casse des statuts, mise en concurrence des personnels et des établissements, application des logiques du privé dans la gestion RH de l’Éducation nationale, recours accru aux contractuels, désengagement financier de l’État…
A tous les niveaux Force Ouvrière organise la mobilisation pour l’abandon de ce dispositif.
Dans la Somme, une pétition intersyndicale SNUDI-FO, SNUipp-FSU, CGT Educ’action exige :
– l’abandon de l’expérimentation Andjaro ;
– le respect de la loi du 6.01.78 relatif à la constitution et à la diffusion de fichiers et de données personnelles ;
– le maintien des emplois et le recrutement de personnels administratifs supplémentaires ;
– le recrutement de personnels statutaires pour mettre un coup d’arrêt à la pénurie de remplaçants ;
– le respect du statut de la Fonction publique et l’amélioration des conditions de travail pour tous les agents.
De plus, suite à la pétition « Stop à la privatisation des services de l’Education Nationale ! Abandon immédiat de « la Solution ANDJARO » qu’elle a initiée, la FNEC FP-FO a soumis au vote, lors du CTA de l’académie d’Amiens du 8 juin, un vœu exigeant l’abandon du dispositif ANDJARO et le « recrutement urgent et massif des postes de personnels nécessaires (enseignants, administratifs…), pour répondre aux besoins en termes de remplacement et hors remplacements. »
Ce que veulent les personnels, c’est la création des postes nécessaires pour améliorer leurs conditions de travail et non l’accentuation de la privatisation de l’administration de l’Education nationale par la mise en place de robots à la place des personnels administratifs.
Le SNUDI-FO invite l’ensemble des personnels du 1er degré à contresigner cette pétition. Aujourd’hui, ce sont les départements de la Somme et du Lot qui sont touchés. Et demain ?
Le ministère doit reculer sur ce dispositif scandaleux !
Signez la pétition pour l’abandon de la « solution ANDJARO » !