Tous en grève dès le 5 décembre !

Le SNUDI FO 50 a pris connaissance des annonces du gouvernement concernant le projet de budget 2025 et toutes les attaques prévues contre les services publics et les agents publics (jours de carence, suppressions de postes, gel du point d’indice…).

Devant tant de mépris et la casse des services publics, il est indispensable de réagir maintenant, fortement et massivement !

Pour le SNUDI FO 50, une journée d’action isolée pour exprimer un mécontentement que le gouvernement connaît est une journée d’avertissement en vue d’un mouvement massif et reconductible.

Nous serons en grève dans nos écoles dès le jeudi 5 décembre 2024.

Après les dernières batailles (grève contre la réforme des retraites…), nous considérons qu’une grève massive, la plus large possible et reconduite jusqu’à l’annonce du retrait définitif des projets du gouvernement est indispensable pour le faire reculer et envisager de pouvoir gagner sur nos revendications.

Le SNUDI FO 50 appelle à la grève pour l’abandon de la mise en place des 3 jours de carence assortis d’une réduction de 10% chaque jour du traitement pendant les congés maladie ordinaires (CMO).

La FGF-FO précise qu’un préavis de grève couvrira tout le mois de décembre 2024. 

Le SNUDI FO 50 a également pris connaissance de l’appel à une grève illimitée chez les cheminots à partir du 11 décembre. Dans l’unité avec ceux-ci, Le SNUDI FO 50 est favorable à un mouvement de grève de plusieurs jours consécutifs à l’Education nationale pour obtenir l’abandon des projets Kasbarian (3 jours de carence et 10% de baisse du traitement en cas d’arrêt maladie).

Le SNUDI FO 50 invite tous les collègues à en discuter, à s’y préparer et à communiquer cette prise de position au plus grand nombre.

Soyons prêt(e)s à nous mettre en grève pour un mouvement massif et reconductible.

Pour rappel, le SNUDI FO 50 milite également :

  • Pour l’annulation des 4000 suppressions de postes d’enseignants prévue au budget 2025, et la création de tous les postes nécessaires de toutes catégories ;
  • Pour la revalorisation immédiate du point d’indice de 10% et l’ouverture des négociations pour rattraper les pertes subies depuis trop d’années (environ 30% depuis 2000) ;
  • Pour l’abrogation de la réforme des retraites ;
  • Pour l’abandon du PPCR ainsi que de toute forme d’opacité des évaluations des personnels, des promotions et des attributions de postes ;
  • Pour l’abandon du Pacte qui casse le statut ;
  • Pour l’abrogation de l’acte 2 de l’école de l’école inclusive ;
  • Pour l’abrogation de la loi Rilhac et des évaluations d’écoles, de directeurs, comme d’élèves qui surchargent les équipes enseignantes ;
  • Pour le respect des équipes sur le terrain, de leur expertise et de leur liberté pédagogique dans le choix de leur formation continue comme dans la mise en œuvre qu’ils doivent faire auprès de leurs élèves ;
  • Pour une vraie médecine du travail à l’Education nationale

N.B. : pensez à envoyer vos préavis de grève le lundi 2 décembre au plus tard.

Communiqué sur les mesures Kasbarian

Ce n’est pas aux seuls fonctionnaires de payer pour le budget d’austérité et pour la dette. Non à la remise en cause intolérable de notre _santé_. Non au blocage du point d’indice (qui équivaut, dans le contexte inflationniste, à un recul de notre pouvoir d’achat), à la suppression de la GIPA, aux suppressions de postes… Préparons la grève face à la violence inouïe de ces attaques.

Communiqué du 6 novembre à télécharger

Direction d’école : Le ministre Attal confirme et amplifie les projets destructeurs de ses prédécesseurs

L’été est décidemment une période propice pour faire passer les mauvais coups contre les salariés, en témoigne
la publication le 30 juillet par le gouvernement Macron-Borne des décrets d’application de la réforme des
retraites, toujours massivement rejetée par les travailleurs et la population !
De la même manière, à quelques jours de la rentrée scolaire, le ministre Attal a choisi de faire paraître le décret n°
2023-777 relatif aux directeurs d’école en application de la loi Rilhac, qui a mis en place pour les directeurs « une
délégation de compétences de l’autorité académique » et une « autorité fonctionnelle ».
Ce décret avait été présenté au comité social d’administration ministériel du 16 mai 2023. La FNEC FP-FO ainsi
que la FSU, la CGT, SUD et le SNALC avaient voté contre (11 voix) tandis que le SE-UNSA et le SGEN-CFDT votaient
pour (4 voix).


Le suppression du décret de 1989 modifie profondément le rôle du directeur

Avec ce décret, qui supprime le décret de 1989 sur la direction d’école et s’y substitue, le ministre Attal entend
mettre en œuvre de manière significative la délégation de compétences des IEN vers les directeurs prévue par la
loi Rilhac.
Le directeur « animait l’équipe pédagogique » ? Désormais, il « pilote le projet pédagogique » et « s’assure du
suivi pédagogique et de la continuité des apprentissages de tous les élèves entre l’école maternelle et l’école
élémentaire et entre l’école élémentaire et le collège. »
Il « suscitait au sein de l’équipe pédagogique toutes initiatives destinées à améliorer l’efficacité de l’enseignement »?
Le voilà maintenant responsable « d’engager des actions (…) permettant à l’équipe pédagogique d’améliorer
l’efficacité de l’enseignement. »
Il « aidait au bon déroulement des enseignements » ? il est dorénavant responsable de « veiller au bon
déroulement des enseignements. »
Autre nouveauté, le directeur est désormais responsable de « prendre toutes dispositions, en liaison avec les
autorités administratives compétentes, pour assurer la sécurité des personnes et des biens, l’hygiène et la salubrité
de l’école sur le temps scolaire. »
Et pour que les choses soient claires, le nouveau décret précise que : « Le directeur d’école (…) a autorité sur
l’ensemble des personnes intervenant dans l’école pendant le temps scolaire. »
Ce décret consacre donc une modification profonde du rôle du directeur – dont les responsabilités s’apparentent
désormais de plus en plus à celles d’un chef d’établissement – et par conséquent du fonctionnement de l’Ecole
publique.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il est publié au moment où (avec le « pacte », le dispositif « Notre école faisonsla ensemble », les évaluations d’école, l’expérimentation marseillaise…) le président Macron et le ministre Attal
entendent accentuer la territorialisation de l’Education nationale et transformer l’Ecole de la République en une
myriade d’écoles autonomes.

Une évaluation spécifique pour fliquer les directeurs !
Pour contraindre les directeurs à accepter le nouveau cadre qui leur est imposé, le décret prévoit une évaluation
spécifique après trois ans d’exercice puis une fois tous les cinq ans, c’est-à-dire la périodicité prévue pour les
évaluations d’école…
Or, les directeurs d’école sont des professeurs des écoles et sont déjà évalués comme l’ensemble de leurs
collègues dans le cadre des rendez-vous de carrière. Cette évaluation spécifique est donc destinée à faire peser
une pression permanente sur les épaules des directeurs et constitue un pas supplémentaire vers un statut
particulier.
Le décret prévoit par ailleurs que les directeurs bénéficieront chaque année d’une bonification d’ancienneté de 3
mois pour leur prochain changement d’échelon. Ainsi, après leur avoir refusé pendant des années toute
revalorisation, le ministère concède une accélération de la carrière des directeurs dans le cadre d’un décret
bouleversant le fonctionnement de l’Ecole publique…
Cette bonification d’ancienneté ne rend pas le décret plus acceptable ! Nul besoin de transformer les directeurs
en managers ou en chefs d’établissement pour les augmenter !


Un autre décret place les directeurs en première ligne en leur permettant d’exclure des élèves

Publié deux jours après le décret relatif aux directeurs d’école, le décret 2023-782 du 16 août 2023 relatif au
respect des principes de la République et à la protection des élèves dans les établissements scolaires relevant du
ministre chargé de l’Education nationale permet aux directeurs de suspendre l’accès de l’école à un élève et de
saisir l’IA-DASEN de manière à le radier de l’école.
Ce décret, qui ne mentionne à aucun moment l’inspecteur de l’Education nationale, établit donc dans le cadre de
la loi Rilhac une nouvelle délégation de compétences des autorités académiques vers le directeur, désormais en
première ligne, à l’instar d’un chef d’établissement, pour supporter les tensions et les pressions qui ne
manqueront pas de survenir de toutes parts en cas de situation problématique avec un élève.
Le SNUDI-FO propose aux collègues de se réunir dès la rentrée dans les écoles :

Assemblée générale du SNUDI FO Manche lundi 25 septembre à Saint-Lô !


Avec la publication de ces décrets, le ministre Attal a donc décidé de franchir un pas significatif dans la remise en
cause du fonctionnement de l’Ecole de la République.
Le SNUDI-FO oppose aux projets destructeurs du ministre ses revendications :
• L’abrogation de la loi Rilhac et de ses décrets d’application !
• Le maintien du décret de 1989 sur la direction d’école !
• L’abandon de toutes les mesures visant à détruire l’Ecole publique : « pacte », expérimentation
marseillaise, « Notre école faisons-la ensemble », évaluations d’école…
• La satisfaction des revendications concernant la direction d’école : augmentation des décharges, aide
administrative statutaire dans chaque école, 100 points d’indice pour tous les directeurs…
• Une augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice et le rattrapage du pouvoir d’achat
perdu depuis des années !


Le SNUDI-FO invite les collègues à se réunir dans les écoles dès la rentrée pour faire valoir leurs revendications et à nous contacter !